Tous les livres critiqués sous: Roman

genre littéraire romanesque

David Grossman, Une femme fuyant l'annonce

Une femme fuyant l’annonce

Ora est une mère israélienne de près de 50 ans. Elle a peur d’obtenir de mauvaises nouvelles à propos de son fils engagé dans une opération militaire. Elle part en compagnie d’Avram, ami d’enfance, le père de son enfant. Elle part sur les sentiers de Galilé, et parle. Elle raconte tout ce qui fait la vie d’une mère en Israël. Le mythe d’Orphée et Eurydice, revisité de manière magistrale dans un roman plein et dense.

Santiago H. Amigorena, 1978

1978

Chronique douce-amère d’une année scolaire. Un étudiant étranger de 16 ans, réfugié politique, débarque en classe de première. Un condisciple raconte cette arrivée et son incorporation dans la bande d’amis : Thierry, Pierre ou Jean-François. Ce livre est le récit d’une amitié dont seule est capable l’adolescence.

Santiago Amigorena, Le premier amour

Le premier amour

C’est “Belle du seigneur” à l’ère adolescente. Santiago aime Philippine à l’âge de 18 ans. Vie et mort d’un amour, et quel amour! Le premier, le plus grand, le plus beau, le plus triste. On vibre comme on meurt un peu, lorsque s’éteint au terme du récit ce bel amour. On s’attriste alors de voir finir “la fragile beauté de notre amour et de notre jeunesse”.

Serge Joncour, L'Amour sans le faire

L’amour sans le faire

C’est la rencontre improbable entre Franck, cameraman célibataire, désœuvré, et Louise, sa belle-sœur, veuve et mère du jeune garçon Alexandre. Ils se retrouvent dans la ferme familiale, abandonnée par les parents pendant quelques jours. C’est l’été, il fait chaud près du mont Saint-Clair. L’amour pourrait bien naître dans cette brusque intimité.

Olivier Adam, Les lisières

Les lisières

Paul Steiner est un papa une semaine sur deux. Il adore ses deux enfants Manon et Clément et aime encore son ex-femme. Il vit seul dans un nouvel appartement du Finistère, près de la mère. On est là en terrain connu chez Olivier Adam. C’est le roman d’un retour aux origines (la banlieue parisienne, les parents) pour aller vers une vie nouvelle, vers le soleil levant.

Laura Kasischke, En un monde parfait

En un monde parfait

Etonnante intrigue. Tout commence par une histoire romantique façon Harlequin : une jolie hôtesse de l’air épouse un beau pilote d’avion. Il est veuf et père de trois enfants. Tout se termine en un véritable roman d’apocalypse. La mère adoptive assume seule la charge du ménage et l’éducation des enfants. Mère Courage contre tous les éléments, dans un monde décimé par une grave épidémie. Le pays de Candy se transforme en la planète des singes…

Eric Reinhardt, Le systeme Victoria

Le système Victoria

Christophe Keller est un architecte marié, père de deux petites filles. Il s’est retiré dans un petit hôtel de province, après un terrible scandale. Que s’est-il passé pour en arriver là? Le protagoniste nous explique tout petit à petit, malgré une compréhension partielle de ce qu’il est advenu : sa vie de famille, sa passion pour Victoria, son travail qui l’accapare … Son présent mystérieux s’éclaire peu à peu par le récit fait de sa vie.

Emmanuel Carrere, D'autres vies que la mienne

D’autres vies que la mienne

D’autres vies que la nôtre. Des vies et surtout des morts. Il est beaucoup question de maladies, de décès, de handicap, et de vie surtout. L’existence d’êtres proches de l’auteur : sa femme, sa belle-soeur, un collègue, … C’est la vie des autres qui défilent sous nos yeux dans de multiples récits qui forme un roman terriblement humain.

Maria Ernestam, Les oreilles de Buster

Les oreilles de Buster

On connaît d’emblée l’auteur du crime : Eva, 56 ans maintenant, 17 ans à l’époque des faits, a tué sa mère. Reste à savoir pourquoi… Ces quatre cents pages de journal intime sont l’occasion pour l’héroïne de se confier et expliquer ce petit meurtre en famille. Et quel famille : une mère perverse, un père écarté, une enfant unique blessée. Une chronique douce-amère de la vie d’une femme en Suède qui connaît la résilience. C’est attachant, souvent étonnant, et passionnant pour les jardiniers qui cultivent les roses : ces fleurs sont un vrai ressort dramatique!

Regis Jauffret, Sévère

Sévère

Plongée sous apnée dans l’esprit d’une meurtrière. Une femme a tué son amant, un richissime homme d’affaires suisse. Elle a tiré quatre balles de revolver sur l’homme enfermé dans une combinaison de latex, à l’occasion de jeux sexuels pervers.
Ce roman s’inspire de l’affaire Stern. On suit dérouté l’auteur dans ce bref récit haletant.

Jean-Claude Pirotte, Place des Savanes

Place des Savanes

Simenon rencontre Paul Nizan, dans une chanson de Brassens… Ange Vincent del Amo est un jeune homme qui ne laisse personne dire que 20 ans est le plus bel âge de la vie. Il est témoin d’un curieux assassinat dans un café place des Savanes. La victime est inconnue et l’auteur du crime introuvable. Qui a tué ce client sans identité? C’est le prétexte à l’écriture d’un petit roman étonnant.

Ryan David Jahn, De bons voisins

De bons voisins

En 1964, à New York, il est 4 h du matin. Katrina Maino, 35 ans, ferme le bar où elle travaille. Elle rentre chez elle au volant de sa Studebaker. Sur le parking de son immeuble à appartements, elle se fait attaquer par un homme. La scène s’est déroulé e en présence des voisins à leur fenêtre. Pour diverses raisons, aucun d’entre eux n’intervient. Les heures s’écoulent alors avant une intervention.

Armel Job, Les eaux amères: une chronique des aléas de la vie conjugale en province

Les eaux amères

Esther et Bram Steinberg tiennent dans les années 60 un magasin dans une petite ville de province. Ils forment un couple paisible, jusqu’au jour où une lettre anonyme suggère au mari que sa femme le trompe. Un rabbin recommande au cocu un remède pour calmer son inquiétude: faire avaler à la femme prétendument volage les eaux amères…