Tous les livres critiqués sous: France

langue de la rédaction d’un ouvrage

Arnaud Cathrine, Le journal de Benjamin Lorca

Le journal intime de Benjamin Lorca

Un jeune écrivain est mort suicidé. Il était aimé de sa famille, par un cercle d’amis. La publication éventuelle de son journal intime à titre posthume donne l’occasion à ses connaissances de dire ce qu’il savait de lui, en bien, en mal. Roman pluriel : chacun intervient pour livrer sa version des faits après la mort de Benjamin. Le récit nous dit de manière fragmentée, en une sorte de kaléidoscope, la vérité sur un jeune homme. Belle construction originale, très “cinéma”.

Brigitte Giraud, Une année étrangère

Une année étrangère

Fin des années ’70, une Française de 17 ans se rend comme jeune fille au pair en Allemagne de l’Ouest. Elle quitte sa famille d’origine, endeuillée, pour une autre vie auprès de la famille Bergen. Difficile apprentissage au contact de personnes étrangères, en proie aussi à des contrariétés, des problèmes insoupçonnés. Très beau petit roman d’initiation au féminin qui touche à la question de la langue et de la mère.

Errance

Raymond DEPARDON
Errer, aller çà et là, à l’aventure. C’est une conduite, sans but déclaré. C’est l’attitude même du photographe au travail qu’éclaire ici DEPARDON en nous livrant des réflexions lumineuses et des prises de vue magnifiques. Un petit traité de photographie philosophe, ou de philosophie superbement illustrée…

Olivier Adam, Le coeur régulier

Le coeur régulier

Olivier ADAM au Japon. Comme Tintin au Congo ou en Amérique. Toujours la même histoire, mais toujours aussi sensible.
Un frère, une sœur, écorchés vifs, séjournent au Japon. C’est le pays du soleil levant, qui représente un espoir de renouveau pour les deux personnages. Pour Nathan, il sera trop tard; pour Sarah, par contre…

Zelda

Jacques TOURNIER
La vie, la mort de Zelda SAYRE, épouse de Francis Scott FITZGERALD. Elle a été la femme faible de l’auteur de ces romans reconnus dans les années 1930 tels que “Gatsby le magnifique” ou “Tendre est la nuit”. On la découvre ici véritable inspiratrice, à son corps défendant, de ces romans phares des années de gloire de la Lost Generation – la génération perdue…

L’ardoise magique

Une jeune fille, Mina, 17 ans, est laissée à elle-même. Elle a perdu sa mère; elle est recueillie par sa tante qui l’éduque sans amour. Elle rencontre Alice, adolescente fortunée mais malheureuse. Une amitié forte se noue entre les deux jeunes femmes unies dans le malheur, jusqu’à une mort prochaine…
D’un pont qui enjambe une ligne de chemin de fer, elles décident de se donner la mort. L’une saute, l’autre pas…

Anne Wiazemsky, Mon enfant de Berlin

Mon enfant de Berlin

Un amour de jeunesse unit durant les premières années d’après-guerre 40-45 les deux parents d’Anne WIAZEMSKY et se termine abruptement après la naissance de l’auteur à Berlin. En compagnie de l’auteur, nous partons à la recherche de Claire et de Wia, de Mistou et d’Olga, et puis tous les autres qui vivent dans une ville en ruine … leur plus belles années.

Gérard Haddad, Les femmes et l'alcool

Les femmes et l’alcool

Quatre histoires de femmes en prise avec l’alcoolisme, dans ce qui ressemble à un lent et long suicide, à petit feu, goutte à goutte… pour seule réponse à un véritable effroi d’exister.Pourquoi? comment? Un psychanalyste renommé dans le milieu lacanien nous présente de petits récits tragiques empreints d’énigme avec des rebondissements et un heureux dénouement.

Eric Holder, Mademoiselle Chambon

Mademoiselle Chambon

Un homme. Antonio, maçon, marié, un fils Kevin. Une femme. Mademoiselle Chambon, Véronique, institutrice de Kevin. C’est l’hiver, il fait froid. Mais Antonio rencontre Mademoiselle Chambon lors d’une réunion de parents à l’école. Quelque chose se passe. Il pense à elle désormais, elle pense à lui. Une nouvelle façon d’être au monde se révèle à chacun d’eux.

Annie Ernaux, L'usage de la photo

L’usage de la photo

L’amour et la mort. Une femme et un homme photographient et écrivent leurs ébats; photos et écriture s’associent au nom de l’amour. Les deux amants commentent tour à tour leurs vêtements laissés là, en tas épars, dispersés, à même le sol. C’est terriblement intime, très personnel, et c’est passionnant. Avec Annie ERNAUX, le privé devient universel.

Eric Holder, Bella ciao

Bella Ciao

Un bref roman âpre, rude comme le travail appris par le narrateur auprès de vignerons ou bûcherons les Landes ; un récit difficile comme le chemin accompli par le personnage principal qui, ayant perdu femme et enfants à cause de la boisson, retrouve l’une et les autres grâce à la sobriété.