Tous les livres critiqués sous: Famille

Christine ANGOT, Un amour impossible

Un amour impossible

Christine ANGOT raconte l’histoire de ses origines. Rachel, sa mère, juive, est de condition modeste. Elle rencontre Pierre, un homme de bonne famille. Ils ont un enfant, Christine, qu’il reconnaîtra sur le tard, qu’il violera des années durant. L’auteur se livre à une critique de la raison sociale. Devant sa mère, elle emprunte le langage de son père pour faire le procès auquel il a échappé, et rend son verdict en en appelant à la lutte des classes, à la guerre des mots. L’amour est impossible, la vie perdue d’avance?

Michel SCHNEIDER, Comme une ombre

Comme une ombre

Une ombre plane sur l’existence de Michel Forger, celle d’un frère disparu. Bernard a été son grand frère, autrefois admiré, puis déchu, désormais décédé, et pourtant encore présent. Comme une ombre. Le narrateur trace le portrait contrasté de ce frère, issu d’une famille dissolue, qui a connu les affres de la guerre d’Algérie comme soldat parachutiste. Il en reviendra mais restera … l’ombre de lui-même.

Hélène Lenoir, Pièce rapportée

Pièce rapportée

Une mère se précipite à l’hôpital, au chevet de sa fille Claire, 24 ans, victime d’un accident de la route. Elle fréquente le service de réanimation, en évitant son mari ou sa belle-famille. Plus tard, Elvire emménage seule dans un appartement parisien, loin de ses proches, lorsque sa fille a retrouvé la santé.
L’auteur nous présente un drame familial larvé avec pour figure centrale une mère au foyer, pièce rapportée au sein de sa famille. La femme découvrira pourtant la liberté, avec pour aide lointaine un étrange ami allemand.

Christine Angot, Une semaine de vacances

Une semaine de vacances

Christine ANGOT fait le terrible récit d’un abus sexuel répété durant une semaine. Un homme, professeur distingué, a la garde d’une adolescente pour une période de congé, en l’absence de la mère. Il abuse d’elle sans violence, par une contrainte avant tout morale. L’écriture de la romancière est à l’image de ces faits : froide, presque neutre, violente, terrible: insupportable presque.

Annie-Ernaux-Autre-fille

L’autre fille

Annie ERNAUX consacre ce court récit à sa soeur morte, qu’elle n’a jamais connue. Sa famille a toujours caché le décès qui a précédé la naissance de l’auteur. Secret de famille, terrible et difficile à tenir : en 1950, l’auteur apprend les faits par mégarde. Elle donne à voir la disparue et sa présence en creux au cours d’une existence.

Joyce Carol Oates, Mère disparue

Mère disparue

Nikki, 31 ans, découvre affolée sa mère mourante sur le sol, assassinée à son domicile. Commence un long travail de deuil, ainsi qu’une pénible recherche menée par la police pour connaître les circonstances du drame. Quête personnelle et enquête policière : durant une année, une fille s’interroge sur ses origines, les liens noués avec sa mère, la différence marquée avec la soeur aimée… Au terme de cette receherche, la jeune femme ne sera plus jamais la même…

Olivier Adam, Les lisières

Les lisières

Paul Steiner est un papa une semaine sur deux. Il adore ses deux enfants Manon et Clément et aime encore son ex-femme. Il vit seul dans un nouvel appartement du Finistère, près de la mère. On est là en terrain connu chez Olivier Adam. C’est le roman d’un retour aux origines (la banlieue parisienne, les parents) pour aller vers une vie nouvelle, vers le soleil levant.

Laura Kasischke, En un monde parfait

En un monde parfait

Etonnante intrigue. Tout commence par une histoire romantique façon Harlequin : une jolie hôtesse de l’air épouse un beau pilote d’avion. Il est veuf et père de trois enfants. Tout se termine en un véritable roman d’apocalypse. La mère adoptive assume seule la charge du ménage et l’éducation des enfants. Mère Courage contre tous les éléments, dans un monde décimé par une grave épidémie. Le pays de Candy se transforme en la planète des singes…

Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit

C’est le récit d’une vie terrible, celle de Lucille, la mère de Delphine de VIGAN. C’est l’histoire tragique d’une famille de 9 enfants, où se succèdent les accidents, des suicides, un viol : on ne sort pas indemne de telles origines. C’est aussi l’histoire de l’auteur qui s’écrit ici par personne interposée. Un roman familial donc, c’est toujours intéressant.

Christine Angot, Les petits

Les petits

Billy rencontre Hélène. Ils auront beaucoup d’enfants et ne seront pas heureux.Elle aura la garde des enfants; il devra se battre pour garder un contact avec eux. Christine ANGOT fait le portrait d’un couple qui naît et se déchire, qui meure et ne survit plus que dans la violence avec les enfants pour otages: police, prison, avocats, tribunal, médiation. Un beau livre-vérité ! L’auteur est la comptable des petites manipulations qui font d’une femme une mère abusive.

Herman Koch, Le dîner

Le dîner

Herman KOCH
Paul et Serge sont deux frères que tout oppose. L’un est un professeur d’histoire, père attentionné et mari aimant. L’autre est un homme politique en vue, insupportable. Ensemble, en compagnie de leur épouse, ils se retrouvent dans un restaurant chic d’Amsterdam. Ambiance…
Ces quatre personnes doivent décider d’une attitude commune pour le bien de leurs enfants impliqués dans la mort d’une femme sans abri. Il faut prendre une décision au plus vite, le temps d’un dîner.

Brigitte Giraud, Une année étrangère

Une année étrangère

Fin des années ’70, une Française de 17 ans se rend comme jeune fille au pair en Allemagne de l’Ouest. Elle quitte sa famille d’origine, endeuillée, pour une autre vie auprès de la famille Bergen. Difficile apprentissage au contact de personnes étrangères, en proie aussi à des contrariétés, des problèmes insoupçonnés. Très beau petit roman d’initiation au féminin qui touche à la question de la langue et de la mère.