Simenon rencontre Paul Nizan. Ange Vincent del Amo est un jeune homme qui ne laissera personne dire que 20 ans est le plus bel âge de la vie. Il est témoin d’un curieux assassinat dans un café place des Savanes. La victime est inconnue et l’auteur du crime est introuvable. Qui a tué ce client sans identité?C’est l’occasion pour notre jeune héros qui fait l’école buissonnière dans les cafés, de faire front avec malice à un inspecteur de police ou un magistrat éberlué. Ses réparties sont amusantes et cultivées, surréalistes.
Après Simenon ou Nizan, Brassens…
Un monde étrange, il est vrai, entoure le jeune homme. Un grand-père fugueur est son tuteur. Dans sa fuite, il est couvert par deux soeurs asiatiques et énigmatiques. Laissé à lui-même, il s’adonne à la littérature et aime Hélène, une serveuse de bar chez le père Mouillard. On se croirait dans une chanson de Brassens ou dans le film “Diva” de Jean-Jacques Beinex.
“Me voici. J’écris: me voici, comme si j’étais. Mais je ne suis qu’un pauvre orphelin éberlué, un petit-fils d’occasion, une espèce de Pinocchio privé de son Jemini Crockett. J’ai sauté des pages, je suis passé de l’ère primaire aux temps robotiques, et je n’observe qu’aujourd’hui mon adolescence est perdue. (p.56)”
Petit roman étonnant.