Ce livre est un road-movie, ou plus précisément un “road-novel”. Le jeune héros prend la route, se sépare des siens pour au bout du chemin se retrouver : autre, différent. Il s’éloigne pour être très vite rattrapé par son passé, en la personne de la jeune Anna qu’il a aimé au cours d’une nuit dans la serre près de la maison familiale, ou en sa fille, enfant né de cette union furtive.
Une sympathie contagieuse
Tout au long de son parcours, il rencontre des êtres qui lui réservent bon accueil :
- les tenanciers d’une auberge dans la forêt
- une amie d’études
- une passagère
- frère Thomas, étonnant ecclésiastique cinéphile.
Certaines personnes ont le don de communiquer la joie ou la sympathie, et notre héros est de ceux-ci. Le monastère où il aboutit et qui l’héberge, est un havre de paix; il y rencontre la compréhension.
Un conte de philosophie
A la lecture de ce roman “étranger”, on est gagné par tant de chaleur et on se réjouit d’une fin heureuse. Un vrai petit bijou, à lire comme un petit conte philosophique plein de charme, qui présente des similitudes avec “Into the wild” (Jon KRAKAUER)- parce que le héros fuit comme une ombre et fait des rencontres heureuses, ou “Le festin de Babette” (Karen BLIXEN), pour le partage de la sympathie.—–Audur Ava OLAFSDOTTIR, Rosa Candida, ed. Zulma, Paris, 2010, 333 p.- titre original “Afleggjarinn” paru en 2007- traduit de l’islandais par Catherine EYJOLFSSON