A 50 ans, Attila aime Theodora. Et pourtant, la jeune femme n’est même pas son genre. Elle a 25 ans, héritière d’une riche famille, fille d’un célèbre chanteur d’opéra, née en Autriche. Lui est d’origine modeste, Hongrois, ouvrier, plus âgé.
L’amour désarmé
Ce livre est une histoire d’amour désarmant. Archive, mémoire d’une vie tout à coup amoureuse, mais aussi invitation à vivre l’amour de guerre lasse, après les victoires et les alliances, après les défaillances et les concessions. Fui les hostilités, enfin déposer les armes.
Attila a 40 ans quand il se marie à Putska près de Buda avec Alma. Il devient père de trois enfants avec une femme simple, en dehors des liens du mariage. Il travaille comme peintre en bâtiment, puis devient manœuvre dans une fabrique.
Enfin, il rencontre Theodora. Elle l’aborde dans un café, prend place à sa table, entre dans son existence. Alors que tout les oppose, origines, culture, fortune. Mais il est déjà trop tard pour résister.
“Le problème, c’est qu’il faut être au moins deux pour se faire la guerre, et qu’il est extrêmement difficile et épuisant de se battre contre un adversaire qui ignore qu’il en est un. Attila avait la sensation douloureuse de l’attaquer en traître quand il la voyait allongée et paisible sur le lit et qu’il la détestait de toutes ses forces, il n’était plus si sûr d’avoir raison, il y avait une inadéquation entre sa fureur et elle, comme s’il avait essayé de s’emparer d’une émotion avec des tenailles, avec un outil inadapté, sa méthode ne donnait aucun bon résultat.” (p.87)
Le début à la fin
Il aura fallu des années, traverser des kilomètres, surmonter les obstacles pour qu’enfin, à 52 ans, l’homme accepte l’amour de la jeune femme. Une vie conjugale peut alors commencer, alors que le roman prend fin.