Récit fourre-tout, qui contient un peu de tout concernant la vie de l’auteur d’origine tunisienne: des photos, une histoire d’amour manquée avec un américain à Paris, des souvenirs d’enfance à Sidi Bou Saïd, des poèmes japonais, et surtout l’admiration pour Roland Barthes, auteur et critique célèbre .

La femme labyrinthe

Colette FELLOUS participe de 1978 à 1980 au fameux séminaire donné par Roland Barthes au Collège de France. Elle le suit, ou plutôt le vit comme une préparation au roman ou, mieux encore, comme une préparation à la vie. L’auteur se découvre future romancière et l’enseignement du distingué professeur change sa vie toute entière. Elle devient grâce à son mentor une “femme labyrinthe” qui évolue dans l’existence avec confiance.

“J’écris pour être mon propre labyrinthe. Un homme labyrinthe ne cherche jamais la vérité, mais uniquement son Ariane.” (p.121)

Le fil d’Ariane

Ariane est, dans la mythologie grecque, la fille du roi de Crète Minos et de Pasiphaé. Elle aide Thésée à s’échapper du labyrinthe. Elle lui apporte le secours qui lui permet  d’obtenir la victoire sur le Minotaure : contre la promesse de l’épouser, elle lui fournit un fil qu’il dévide derrière lui afin de retrouver son chemin.

Le tout est de tenir le bon bout, de trouver son Ariane, et suivre le fil. De fil en aiguille, un livre se trame, le roman de la vie naît.

“Le roman est un tissu, il a sa trame propre, il est selon Barthes «une vaste et longue toile peinte d’illusions, de leurres, de choses inventées, de “faux” si l’on veut: toile brillante, colorée, voile de Maya, ponctuée, clairsemée de moments de vérité qui en sont la justification absolue. Le roman commencerait non au faux mais quand on mêle sans prévenir le vrai et le faux : le vrai criant, absolu et le faux colorié, brillant, venu de l’ordre du Désir et de l’Imaginaire”. (p. 162)

Récit fourre-tout

Le récit de Colette FELLOUS contient des propos intéressants sur l’art du roman, les années Barthes, le structuralisme et la psychanalyse dans la critique littéraire. Il avance de ci de là, comme à saute-mouton, avec des souvenirs de jeunesse, des haikus, des photos, etc. Un peu de tout, présenté sans ordre, avec un plaisir dilettante.