Au printemps 1945, Radko Suban est un homme brisé, malade. D’origine juive, ce jeune Slovène a survécu à l’horreur des camps d’extermination nazis. Il arrive à Paris, avec des compagnons d’infortune, dans un sanatorium, pour recouvrer peu à peu la santé. Il tente d’oublier.”Étendu dans une douce chaleur, il se disait que toutes ces images deviendraient peu à peu des symboles; il sentait que ce passé devait mourir, mais il se demandait quel sens pourrait avoir l’avenir d’un pareil passé” (p. 38)Arrive une nouvelle infirmière à son chevet, Arlette. Elle est jeune, insouciante, c’est le printemps. Le temps du renouveau peut-être. Elle est son rendez-vous avec la vie, après avoir connu de près la mort. Il est ce qui reste de l’homme après l’horreur, elle est le reste de l’humanité. Mais ce printemps s’avère difficile.
“Il eut conscience d’avoir, en tant que revenant, un rapport à la vie tout à fait différent, mais de n’avoir rien fait pour cela.” (p. 234)
Difficile renaissance…