Année: 2017

Dominique PASCAUD, Figurante

Figurante

Louise est une femme de chambre dans un hôtel en province. Dans son existence terne surgit l’inattendu. Un réalisateur de cinéma souhaite tourner un film dans l’établissement. Le vieil homme veut faire de Louise son actrice principale, puis se ravise. Un monde nouveau s’est ouvert devant la jeune femme, puis se ferme aussitôt. Mais plus rien ne sera comme avant.

Annie ERNAUX, Les années

Les années

Au fil des pages, alors que l’évocation du passé défile à partir des photos qui se succèdent, l’inventaire devient systématique. Ce livre est le répertoire chronologique d’une vie intime, celle de l’auteur, avec, en écho, la vie en société. C’est l’usage de la photo comme prétexte réitéré, préalable à chaque texte, pour former in fine une énumération des pratiques sociales, une évocation de l’époque à partir de réminiscences intimes. Avec beaucoup de nostalgie.

Joyce Carol OATES, Ce que j'ai oublié de te dire

Ce que j’ai oublié de te dire

Le portrait de trois jeunes filles en proie aux tourments de l’adolescence. Joyce Carol OATES nous invite à regarder avec bienveillance Merissa, Tink et Nadia dans leur rapport maladroit au monde. Domine le thème récurrent chez l’auteur, à savoir l’opposition d’un être souvent seul, en butte avec la société – ici, le système scolaire ou la famille.

Laurence Tardieu, Une vie à soi

Une vie à soi

En 2011, Laurence Tardieu découvre l’œuvre de la photographe Diane Arbus, morte suicidée. Quelque chose se passe lors de cette exposition: la découverte d’une sœur du malheur, la perception d’un reflet dans le miroir, la volonté de comprendre le mal-être, sans vouloir guérir ni résoudre.
La rencontre analogique entre deux artistes hypersensibles

Ana ENQUIST, Quatuor

Quatuor

Quatre personnes malmenées par l’existence forment un quatuor à cordes. Ils se retrouvent régulièrement dans la ville d’Amsterdam pour répéter en amateurs Mozart ou Schubert. Ils forment alors un ensemble musical, ils laissent entendre des désaccords, mais parfois aussi ils jouent à l’unisson avec un bonheur partagé.
Un “roman choral” qui fait entendre sa petite musique. Il nous décrit des personnages en proie à l’isolement et qui, ensemble, atteignent l’harmonie.

Graham SWIFT, Le dimanche des mères

Le dimanche des mères

Le dimanche 30 mars 1924, dans les riches familles anglaises, les domestiques prennent un jour de congé à l’occasion de la fête des mères. Jane, servante, orpheline, rejoint le jeune Paul Sherrigham dans sa belle propriété. La demeure leur appartient durant la matinée – les parents de Paul participent à un dîner à l’extérieur. Les deux jeunes gens s’abandonnent à l’amour, Paul s’habille pour rejoindre sa fiancée avec laquelle il se mariera bientôt. Jane reste seule et, nue, parcourt la belle demeure…
C’est une belle journée de printemps après laquelle plus rien ne sera comme avant. Un jour où tout bascule.

Laurent MAUVIGNIER, Continuer

Continuer

Sybille et Samuel, mère et fils en proie à des difficultés d’être au monde, parcourent à cheval les routes du Kirghizistan. Un récit de voyage, au cours duquel les protagonistes changent et atteignent à plus d’authenticité, malgré les erreurs et les événements malheureux. Un roman d’aventure, qui entretient chez le lecteur, page après page, l’envie de… continuer!

Siegfried LENZ, Une minute de silence

Une minute de silence

Christian, jeune adolescent, assiste avec ses camarades d’école à la cérémonie d’adieu en l’honneur de Stella Petersen. Elle était cette jeune professeur d’anglais, admirée de tous, et aimée de Christian. Dans cette petite ville portuaire de la Baltique en Allemagne, les deux jeunes gens se sont aimés, puis séparés, lorsque la mort de Stella laisse le jeune homme sans voix. Commence une minute de silence qui lui semble une éternité.

Catherine CUSSET, L'Autre qu'on adorait

L’autre qu’on adorait

Thomas Bulot, professeur dans une haute école américaine, se suicide à 39 ans. Catherine, la narratrice, agrégé de lettres travaillant à Yale aux Etats-Unis, ami et ancienne amante de Thomas, raconte son parcours. Dans un récit en “tu”, l’auteure fait le récit d’une vie marquée par des échecs universitaires, des ruptures amoureuses et une inadaptation sociale liée à un caractère bipolaire. Un récit étonnant.

Jonas GARDELL, N'essuie jamais de larmes sans gants

N’essuie jamais de larmes sans gants

Amour, maladie et mort : les trois chapitres de ce roman démontrent l’équation valable pour les homosexuels dans les années 1980 en Suède.
Nous suivons ici la destinée d’un groupe d’amis habitant Stockholm, avec Rasmus et Benjamin qui forment un couple central. Les deux jeunes hommes évoluent, depuis leur enfance dans un milieu familial et provincial rigide, jusqu’à leur vie commune dans la capitale suédoise, les épisodes tragiques qui marquent l’existence des homosexuels en 1980 : la maladie ou la mort, qui les frappent presque sans exception.

Emmanuel CARRERE, L'adversaire

L’adversaire

C’est l’histoire d’un incroyable mensonge, celui de toute une vie. Pendant 18 ans, Jean-Claude Romand a fait croire à ses proches et amis qu’il était médecin chercheur à l’OMS. Il prétendait chaque jour aller travailler à Genève; il escroquait les membres de sa famille pour soutirer de l’argent et effectuer de faux placement financier en Suisse. En janvier 1993, acculé, il a tenté de tuer sa maîtresse. Puis, il a assassiné ses parents, sa femme et ses deux enfants à l’aide d’une carabine. Il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Emmanuel CARRERE reprend cet authentique fait divers pour en faire une œuvre où se mêle réalité et fiction, récit épistolaire et documentaire, en posant la question du roman, en écrivant le roman de Romand.

Patti SMITH, M Train

M Train

18 stations dans la vie de la chanteuse Patti SMITH. Autant d’escales le long d’un trajet qui nous mène de Greenwich Village jusqu’à la Guyane, en passant par Londres ou le Japon. Apparaissent des proches décédés ou des artistes aujourd’hui disparus qui comptent pour la chanteuse. On connaissait parmi ses mentors Rimbaud ou Verlaine, on voit aussi surgir Jean Gent, Bolano ou Frida Kahlo.
Ce voyage en train est une longue procession pour célébrer la mémoire d’artistes qu’elle vénère.

Edouard LOUIS, Histoire de la violence

Histoire de la violence

Edouard LOUIS revient ici aux origines, au pays d’Eddy Bellegueule, son précédent roman. Et la violence? C’est celle dont a été victime le narrateur (un viol). C’est aussi la “violence de l’enfermement”. Pas moyen d’en sortir, aucune issue pour échapper à sa condition : sa condition sociale, comme la situation dans laquelle se trouve la victime d’un agresseur. Reste à en parler, comme le fait ici le narrateur, à sa sœur Clara, à ses amis, à la police. Et par l’écriture, dans la lignée de l’écrivaine de la mémoire, Annie ERNAUX.

Joyce Carol OATES, Daddy love

Daddy love

Dans le parking d’un centre commercial à Libertyville, une maman lâche la main de son petit garçon entre deux rangées de voiture. Robbie Whitcomb, 5 ans, disparaît, enlevé par un mystérieux ravisseur. L’auteur des faits est un pédophile, manipulateur, prédicateur dans une église protestante.
On apprend la vie qui s’ensuit pour les personnages, au plus près des faits et de leurs pensées. Les manipulations du tortionnaire, les peurs de l’enfant, les blessures des parents. Six ans s’écoulent, et puis survient un fait nouveau. Ils ont retrouvé Robbie !