Année: 2012

Ryan David Jahn, De bons voisins

De bons voisins

En 1964, à New York, il est 4 h du matin. Katrina Maino, 35 ans, ferme le bar où elle travaille. Elle rentre chez elle au volant de sa Studebaker. Sur le parking de son immeuble à appartements, elle se fait attaquer par un homme. La scène s’est déroulé e en présence des voisins à leur fenêtre. Pour diverses raisons, aucun d’entre eux n’intervient. Les heures s’écoulent alors avant une intervention.

Armel Job, Les eaux amères: une chronique des aléas de la vie conjugale en province

Les eaux amères

Esther et Bram Steinberg tiennent dans les années 60 un magasin dans une petite ville de province. Ils forment un couple paisible, jusqu’au jour où une lettre anonyme suggère au mari que sa femme le trompe. Un rabbin recommande au cocu un remède pour calmer son inquiétude: faire avaler à la femme prétendument volage les eaux amères…

Laura Kasischke, Les Revenants

Les revenants

Jeunes filles et garçons, professeurs évoluent sur le campus de Honors College, microcosme universitaire américain. Craig, Perry, Nicole et Mira Polson ou Shelly Lockes. Un petit monde qui n’est plus le même depuis l’accident de voiture où la jolie Nicole Werner a trouvé la mort. Craig était au volant et revient à la rentrée scolaire. Il ne se souvient plus de rien. Reviennent alors les souvenirs, des interrogations, les défunts… Une façon surprenante de découvrir la vérité.

Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit

C’est le récit d’une vie terrible, celle de Lucille, la mère de Delphine de VIGAN. C’est l’histoire tragique d’une famille de 9 enfants, où se succèdent les accidents, des suicides, un viol : on ne sort pas indemne de telles origines. C’est aussi l’histoire de l’auteur qui s’écrit ici par personne interposée. Un roman familial donc, c’est toujours intéressant.

Stéphanie Polack, Comme un frère

Comme un frère

Une femme remonte le temps pour retrouver en 1954 les traces de Jacques Fesch, son grand-oncle mort guillotiné. Jeune homme de 24 ans, il a provoqué la mort d’un policier à la suite d’un casse raté. En prison, le condamné se convertit et meurt en saint aux yeux de l’Église… Parfois brouillon, toujours sincère, l’auteur nous interpelle. On veut croire avec elle que le condamné échappera à la mort tragique.

Violaine Binet, Diane Arbus

Diane Arbus

Violaine BINET, journaliste, présente dans cet ouvrage le parcours de la célèbre photographe américaine morte en 1971. Elle retrace le déroulement des faits qui conduiront l’artiste au suicide. Elle met en lumière la dualité névrotique qui anima sans doute la photographe, cette ambivalence qui fait la force de son travail en photrographie.

Emmanuelle Pol, L'atelier de la chair

L’atelier de la chair

Une femme de 40 ans, mariée, mère de famille, est attirée par des hommes plus âgés. Elle recherche, elle trouve un vieux professeur de 70 ans en fréquentant une académie de dessin. Elle devient sa maîtresse. C’est Pygmalion inversé!
La morale est allègrement bafouée dans ce petit livre polisson, écrit avec un grand soin d’impertinence.

Joyce Carol Oates, J'ai réussi à rester en vie

J’ai réussi à rester en vie

En février 2008, Joyce Carol OATES perd subitement son mari Ray Smith des suites d’une pneumonie. En août de la même année, l’auteur américain passe pour la première fois une nuit de sommeil. Entretemps, elle a tout connu : l’hébétude, une souffrance indicible, les idées de suicide, … Terrible récit que ce livre qui apparaît comme un véritable manuel de survie pour veuve éplorée, où l’on découvre un auteur proche de nous.

Dinaw Mengestu, Ce que l'on peut lire dans l'air

Ce que l’on peut lire dans l’air

Jonas, jeune adulte établi aux États-Unis, raconte l’histoire de ses parents qui ont fui l’Éthiopie. Il revient sur les pas de ses parents, dans leur pays d’origine, pour reconstituer l’histoire de sa famille. C’est l’occasion de mettre en lumière des parts d’ombre, des zones cachées. Roman des origines, on retrouve là l’origine du roman : un roman familial.

Siri Hustvedt, Un été sans les hommes

Un été sans les hommes

Mia, poétesse de 55 ans, quitte son mari volage après un mariage de longue date. C’est le moment d’une pause. Le mari trompeur entretient une aventure. Notre héroïne s’éloigne de Brooklyn et se réfugie dans une petite maison du Minnesota, près de sa mère qui réside dans une maison de repos. Comité de lecture, atelier d’écriture, c’est toute la question de la littérature qui se pose pour la narratrice en ces temps de reconstruction.

Laurence Tardieu, La confusion des peines

La confusion des peines

La jeune romancière écrit un bref récit, sorte de lettre adressée à son père. Elle se focalise sur cette année 2000, où elle a vu mourir sa mère d’une maladie grave et emprisonner son père pour des faits de corruption. Passé le moment de la stupéfaction, l’auteur prend la parole et brise le silence des famille. Elle écrit là un livre très touchant.

Limonov

Truculent, picaresque. Tel est le récit de la vie du terrible Limonov. Emmanuel CARRERE fait de ce poète, romancier, chef de guerre… un personnage haut en couleurs. Il devient une sorte de Barry Lindon de l’époque soviétique, faussaire de génie, dont nous suivons les traces partout dans le monde. C’est enlevé, déroutant, excessif, terriblement slave. On ne s’ennuie pas un seul instant.

Brigitte Giraud, Pas d'inquiétude

Pas d’inquiétude

D’inquiétude, il est beaucoup question dans la famille du jeune Mehdi, gravement malade. Tout l’équilibre familial est rompu, plus rien n’est comme avant. C’est l’occasion pour un père de se poser toutes les questions concernant son ménage, son travail, voire son existence même. Ses interrogations sont les nôtres tout au long de ce récit.

Barbara, Il était un piano noir

Il était un piano noir…

Barbara écrit à 67 ans ses mémoires, autobiographie fragmentaire interrompue par son décès en 1997. Il reste ces pages où la chanteuse parle de sa passion pour la musique, sa carrière, son public. Mais elle vient vite à décrire les blessures de l’enfance, l’inceste. Ces heures sombres sont à l’origine de son art. Heureusement, la musique la porte et son public l’aide à renaître.
On n’écoute plus jamais de la même façon les chansons de Barbara après avoir lu ces pages…